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Comment contribuons-nous à la réduction du risque de collision entre des trains et les espèces de la faune sauvage ?

cerf

La semaine dernière, notre DG Sylvain Moulherat a été invité à présenter nos travaux en la matière devant les participants du séminaire technique de Via Fauna.

Via Fauna, c’est un projet initié en 2017 par la Fédération Régionale des Chasseurs d'Occitanie, qui a permis la création d’outils et de méthodes pour mieux prendre en compte les continuités écologiques dans les projets d’aménagement du territoire et les documents de planification urbaine.

Il a notamment conduit à la création d’une base de données (ORfeH) qui recense l’ensemble des ouvrages d’art et évalue dans quelle mesure ils peuvent être utilisés par la faune pour passer au-dessus ou en-dessous d’infrastructures de transport.

Ces données sont arrivées à point nommé pour nous : depuis 2018, on a en effet débuté une mission au long cours que nous a confiée SNCF Réseau en vue de réduire les collisions sur les voies ferrées d’Occitanie, afin de mieux protéger les espèces concernées mais aussi d’améliorer la régularité et la sécurité du trafic ferroviaire. 

La première partie de l’étude a consisté, durant trois ans, à localiser les secteurs à plus fort risque de collision sur le réseau. 

Le long de cinq tronçons considérés comme prioritaires, couvrant 500 km de voies, on a simulé les déplacements de trois espèces (sangliers, chevreuils, cerfs) avec notre logiciel SimOïko. C’est dans ce contexte qu’on a utilisé la base ORfeH. 

Cette étape de simulation nous a permis d’estimer le nombre probable de passages d’animaux tout au long des tronçons analysés. 

Au total, 44 « points chauds » ont été identifiés et hiérarchisés, parmi lesquels cinq ont fait l’objet d’études approfondies afin de définir les mesures d’aménagement à mettre en œuvre.

Pour chacun d’entre eux, des travaux en atelier ont abouti à la conception de plusieurs scénarios, qui ont ensuite été « testés » avec SimOïko. 

Les résultats de simulation ont permis d'évaluer l’efficacité attendue des ouvrages (réduction du nombre de passages dans les zones à risques) et de retenir, pour chaque site, le scénario présentant le meilleur rapport coût-efficacité.

SNCF Réseau souhaitait par ailleurs mettre en place les outils de suivi à long terme de l’efficacité de ces mesures d’aménagement. 

Cette seconde partie du projet, qui a débuté en 2022 pour au moins cinq ans, repose sur l’utilisation de pièges photo installés en divers endroits dans les zones où des aménagements doivent être réalisés.

Les images collectées sont analysées par IA à l’aide de notre logiciel Ocapi et les espèces cibles sont reconnues automatiquement. 

Il est ainsi possible de connaître la fréquence réelle des passages d'animaux de chaque espèce, puis de voir si cette fréquence évolue au cours du temps, et donc d'évaluer les effets des mesures d'aménagement sur leurs déplacements.

 mc-chamayou