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Intégrer les impacts écologiques dans la gestion des installations d'éclairage

Lampadaires

Les exploitants de parcs d’éclairage n’avaient pas d’outil pour prendre en compte les enjeux de biodiversité dans leurs décisions de gestion.

Alors on l’a créé. Et on vient d’en livrer une version sur mesure à Territoire d'Energie Tarn.

Pour y parvenir, on a travaillé de concert avec nos amis de DarkSkyLab (experts en pollution lumineuse) et de La TeleScop (spécialisés en géomatique).

De quoi parle-t-on ? D’un outil cartographique dans lequel sont rassemblés une batterie de données et d’indicateurs permettant de diagnostiquer l’impact écologique d’un parc d’éclairage, d’identifier les actions prioritaires à mener sur chaque luminaire (maintien, suppression, rénovation, modification des pratiques, etc.) ou encore d’évaluer l’opportunité d’implanter un nouveau luminaire dans une zone donnée.

Dans cet outil, on a donc commencé par réunir des données sur l’éclairage artificiel et les enjeux environnementaux :

  • localisation et caractéristiques techniques des points lumineux étudiés ;
  • répartition des milieux naturels (occupation des sols) ;
  • espaces naturels bénéficiant d’une protection ou d’une attention particulière (Natura 2000, arrêtés de protection de biotope, ZNIEFF, Trames vertes et bleues, etc.) ;
  • observations d’espèces sur le terrain.

Puis on a produit et intégré à l’outil quatre types d’indicateurs.

D’abord, des simulations de la pollution lumineuse "diffuse", pour évaluer, en tout point d’un territoire, le niveau de luminosité du ciel. Réalisées à partir d’images satellites et de données d’éclairage, elles permettent de cartographier la pollution lumineuse en extrémités de nuit (soir et petit matin, lorsque l’ensemble des éclairages sont allumés) et en cœur de nuit (lorsque tout ou partie des points lumineux sont éteints).

Ensuite, des simulations de la pollution lumineuse "directe", pour comptabiliser le nombre de sources d’éclairage visibles depuis chaque point d’un territoire. Modélisées en croisant des données de points lumineux et des données de topographie, ces nuisances peuvent être simulées à ras de terre comme à plusieurs mètres au-dessus du sol, afin de cartographier leurs impacts sur des groupes d’espèces évoluant à différentes altitudes (amphibiens, chauve-souris, etc.).

Egalement, un score d’enjeu environnemental, pour estimer le niveau d’"importance" écologique de chaque point du territoire, en croisant l’ensemble des données environnementales utilisées (occupation des sols, zonages de protection, observations d’espèces).

Enfin, le niveau de "pression" qu’exerce chaque point lumineux sur la biodiversité. Cet indicateur est décliné en plusieurs versions, afin d’évaluer l’impact des sources d'éclairage en fonction de leurs caractéristiques techniques propres (orientation du flux lumineux, puissance de la lampe, température de couleur, mesures de gestion adaptative éventuelles, etc.) et de leur distance aux différentes zones à enjeu écologique.

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 Christophe Plotard