Pour un bureau d’étude, il n’est pas toujours facile de savoir ce qui se passe « après » : est-ce que ce diagnostic a durablement changé le regard du client sur le sujet, est-ce que ces recommandations ont été suivies d’effet, est-ce que la biodiversité est gagnante in fine ?
Alors, quand on apprend que notre rapport n’a pas été rangé sur une étagère, et qu’au contraire nos préconisations ont débouché sur des actions concrètes, on savoure !
Petit exemple parmi d’autres : on a travaillé il y a deux ans sur la trame verte et bleue de Roissy Pays de France agglomération.
Le diagnostic, qu’on a mené avec Auddicé, a permis d’identifier les principaux obstacles aux continuités écologiques qui existent à l’échelle du territoire.
Outre les infrastructures de transport, ils se concentrent principalement dans deux types de milieu : le tissu urbain, très dense, et les terres agricoles, essentiellement exploitées en grandes cultures.
Pour y remédier, on préconisait, entre autres, d’accroître la présence d’arbres et d’arbustes dans certains secteurs urbains (pour renforcer la nature en ville) et d’implanter des infrastructures agroécologiques (haies notamment) dans certains secteurs agricoles.
S’appuyant sur ce diagnostic, la collectivité a lancé fin 2024 un vaste programme de plantation, baptisé Canopée (https://www.roissypaysdefrance.fr/vivre/cadre-de-vie/developpement-durable/projet-canopee).
Une trentaine de projets ont été identifiés dans un premier temps, portant aussi bien sur la végétalisation de cours d’école, le renforcement d’espaces boisés existants, la plantation de haies, le développement d’îlots arborés dans certains espaces verts, ou encore la création de vergers.
Originalité de la démarche, la communauté d’agglomération a sollicité le secteur privé pour contribuer au financement de ces travaux de renaturation : les entreprises ont été appelées à participer à un appel aux dons, pour ainsi flécher leurs actions de RSE vers ces projets de plantation.
Notre mission était de fournir un diagnostic écologique scientifiquement robuste, mais c’est bien la collectivité qui a fait le reste : lancer un programme d’action volontariste pour la biodiversité (y compris en milieu urbain), et embarquer les acteurs privés du territoire dans la démarche.
On me dit dans l’oreillette que cet exemple n’est pas isolé : à vous de nous raconter !