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Bientôt, des jumeaux numériques pour la biodiversité

capdigital

Spoiler alert : ce post ne vous parlera pas de métavers... Si certains rêvent de nous plonger dans une vie 100 % virtuelle, chez TerrOïko nous cherchons plutôt à mettre les technologies numériques au service du monde réel, en l’occurrence la préservation de la biodiversité.

L’une de nos priorités, c’est que l’ingénierie écologique puisse disposer des mêmes types d’outils que les secteurs d’activité dans lesquels elle intervient, comme le bâtiment, les infrastructures de transport ou l’aménagement urbain. Parmi ces technologies en plein développement figurent notamment les jumeaux numériques.

Le principe d’un jumeau numérique est d’offrir une réplique virtuelle d’un objet, d’un processus ou d’un système tout entier, afin d’en prédire le fonctionnement et les transformations dans la durée. Ce type de technologie s’appuie donc aussi bien sur la modélisation (pour représenter sous forme numérique une réalité physique), que sur les objets connectés (pour recueillir en continu des données réelles issues du terrain) ou sur l’intelligence artificielle (pour mettre à jour de manière automatique le jumeau numérique en fonction des données de terrain).

A quoi pourront servir et ressembler demain les jumeaux numériques pour la biodiversité ? Le DG de TerrOïko, Sylvain Moulherat, a récemment présenté quelques éléments de notre approche sur ce sujet lors d’un évènement organisé par Cap Digital, le pôle de compétitivité français consacré à la transformation numérique (replay disponible ici, à partir de 1:46:40  https://www.youtube.com/watch?v=muSADlBSt2M).

En résumé ? Nous pensons que ces outils devront être capables non seulement de modéliser les milieux naturels, d’y simuler les dynamiques démographiques et les déplacements d’espèces, de traiter et d’analyser automatiquement un grand nombre de données provenant du terrain, mais aussi d’interagir avec d’autres jumeaux numériques ou des technologies « cousines », comme les logiciels de BIM et de CIM destinés à la modélisation de bâtiments et de villes.

Nous voyons par ailleurs deux apports particulièrement stratégiques de ces outils pour l'écologie :

  • ils permettront de travailler sur la préservation de la biodiversité à toutes les échelles spatiales, de la plus large (le territoire d’une région ou d’un pays tout entier) jusqu’à la plus resserrée (une infrastructure ou un bâtiment spécifique), en passant par l’échelon intermédiaire (une ville, un quartier, une rue).
  • ils permettront de prendre en compte la biodiversité à toutes les étapes de mise en œuvre d’un projet ou d’un plan, non seulement lors de la conception et du design (études d’impact, identification des scénarios les plus favorables pour les espèces, dimensionnement des mesures de compensation), mais aussi durant tout le suivi à long terme, afin d’adapter en continu les mesures de préservation en fonction de l’évolution de la réalité sur le terrain.

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 Christophe Plotard