Dans deux semaines, rendez-vous à la Conference on Wind Energy & Wildlife Impacts (CWW), l’événement international de référence sur le sujet des énergies éoliennes et de leurs interactions avec la biodiversité.
Pour sa huitième édition, elle se tient cette année en France, à Montpellier, du 8 au 12 septembre, et est co-organisée par France renouvelables et nos confrères de Biotope.
On va y présenter une fonctionnalité particulière de notre logiciel de simulation écologique SimOïko, spécialement dédiée à l’analyse du risque de collision des espèces volantes avec des éoliennes.
Ce module, qu’on utilise depuis 2021 dans nos études, permet de modéliser les déplacements de ces espèces (par exemple les rapaces ou les chauve-souris) lorsqu’elles recherchent de la nourriture.
Il s’appuie sur le modèle écologique CPF (« Central place foraging ») : on simule des individus qui quittent leur nid pour aller chercher des ressources alimentaires, se déplacent au sein du paysage en fonction des milieux naturels qu’ils rencontrent, et retournent au nid une fois qu’ils ont trouvé la nourriture recherchée ou qu’ils ont parcouru une distance maximale de prospection.
On peut ainsi aider les développeurs de parcs éoliens à anticiper les impacts de leurs projets, mettre en œuvre la séquence ERC (éviter, réduire, compenser) et optimiser le fonctionnement futur de leurs installations
- localiser les secteurs où l’implantation est à proscrire car le nombre de passages d’espèces volantes à proximité des mâts et des pales (et donc le risque de collision) y serait trop élevé ;
- tester et comparer l’efficacité de scénarios de réduction du risque de collision, par exemple l'installation de systèmes d’effarouchement destinés à éloigner les individus qui s’approcheraient trop des mâts ;
- évaluer, pour les éoliennes qui en sont équipées, la fréquence probable de déclenchement du système d’arrêt automatique des pales (qui a lieu lorsqu’un individu volant est détecté à proximité) et la perte de production qui en découle ;
- repérer les zones permettant la compensation effective des éventuels impacts résiduels (en démontrant que les gains écologiques générés par les mesures compensatoires sont bien équivalents aux pertes provoquées par le projet).