Hier, c’était la cérémonie d’annonce des lauréats de l’appel à projet 2025 de la Fondation d'entreprise FEREC. A cette occasion, en tant que lauréat de l’édition 2024, on était invité à présenter les résultats du projet sur lequel on a travaillé au cours de cette année.
Baptisé Optibionum, il portait sur la création d’indicateurs écologiques pour l’évaluation des projets de construction de bâtiments et d'infrastructures, et leur intégration dans les outils de BIM.
Qu’est-ce qu’on a fait ? Un rapport détaillé sera livré en décembre, mais voilà d’ores et déjà un petit résumé de nos travaux.
Le premier volet, mené par Lina MHIRI, visait à construire des indicateurs de « performance écologique » qui puissent être produits de manière standardisée et soient mobilisables à l’échelle des ouvrages dès leur phase de conception architecturale.
L’objectif est notamment de pouvoir comparer entre eux différents projets de construction, ou différentes variantes d’un même projet.
Quatre indicateurs clé ont été identifiés, pour évaluer à quel point le site étudié est connecté aux réseaux écologiques environnants (accessibilité), à quel point il contribue à la circulation et au maintien des espèces au sein de ces réseaux (responsabilité), quelle est la proportion des espèces analysées qui sont susceptibles de se maintenir sur le site (diversité) et quels sont les niveaux de pollution lumineuse et sonore auxquels est soumis le site (quiétude).
Ces indicateurs sont produits grâce à notre logiciel SimOïko, en modélisant les dynamiques démographiques et les déplacements de plusieurs dizaines d’espèces communément rencontrées en France, c’est-à-dire représentatives de la biodiversité « ordinaire ».
Le second volet des travaux, conduit par Sylvestre Jonathan TOURE, a porté sur l’intégration de ces indicateurs écologiques dans les outils BIM des projets de bâtiments, en s’appuyant sur un process en trois étapes :
- -création d’une maquette d’occupation des sols fusionnant les données BIM des ouvrages envisagés et les données SIG de leur territoire d’implantation ;
- intégration de cette maquette fusionnée dans les données d’entrée de SimOïko, puis production des indicateurs ;
- injection des résultats produits par SimOïko dans les données BIM des bâtiments étudiés.
Merci à la Société des grands projets, partenaire de ces travaux, qui a mis à notre disposition les maquettes BIM de plusieurs gares et centres techniques du réseau de transports du Grand Paris Express, sur lesquelles nous nous sommes appuyés pour développer l’ensemble de la méthode et tester, en particulier, la comparaison de scénarios d'aménagement paysager !