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Modélisation écologique : toutes les méthodes se valent-elles ?

marie soret talk congres IALE

"Qu’y a-t-il dans la boîte noire ?" C’est une question qui revient fréquemment lorsque l’on parle de modélisation, en particulier lorsque ce type de méthode est appliquée à la vie des espèces et à leurs déplacements.

Pour faire (très) simple, dans la boite noire il y a des algorithmes de modélisation (construits sur la base d’hypothèses scientifiques spécifiques) qui sont chargés de produire une représentation aussi fiable que possible de la réalité en analysant les données qui leur sont fournies. De mauvaises données d’entrée donneront donc de mauvais résultats. Mais de mauvaises hypothèses de modélisation donneront également de mauvais résultats.

Chez TerrOïko, notre collègue Marie Soret a fait de ces questions un sujet de thèse, qu’elle mène actuellement en collaboration avec le laboratoire Tetis de l’Inrae. Dans le cadre de ses travaux, elle étudie notamment la robustesse de diverses méthodes utilisées pour modéliser les réseaux écologiques, c’est-à-dire des réservoirs de biodiversité reliés entre eux par des corridors écologiques.

L’une des étapes de ses analyses vise à comparer, à partir de données d’entrée identiques, les résultats obtenus en appliquant différentes méthodes de modélisation. Marie présentera la semaine prochaine ces travaux lors du "IALE 2022 European Landscape Ecology Congress", qui se tient à Varsovie.

Certains d’entre vous se demandent peut-être si cette question de la fiabilité des méthodes employées en modélisation écologique a un intérêt en dehors du monde de la recherche ? La réponse est oui, et en premier lieu pour des raisons réglementaires.

Dans le cadre de l’objectif de "non perte nette de biodiversité", la loi impose en effet une obligation de résultats aux différents acteurs publics et privés de l’aménagement du territoire. Cela implique donc qu’ils aient accès à des outils et méthodes robustes pour tenir cet engagement : réaliser leurs évaluations environnementales, dimensionner les éventuelles mesures de compensation à prévoir, assurer le suivi de l’efficacité de leurs actions sur le long terme...

Bref, bien plus qu’un simple sujet technique, la question des méthodes utilisées et des hypothèses scientifiques sur lesquelles elles sont construites est un élément central dans la mise en œuvre d’actions efficaces de préservation de la biodiversité et de planification écologique.

 En savoir plus sur le programme du congrès de la European Association for Lanscape Ecology (notre collègue Marie présentera ses travaux lundi 11/07 à 11h55, dans le cadre d’une large session consacrée à l’évaluation et au suivi du maintien et de la restauration des connectivités écologiques à l’échelle locale et régionale).

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 Christophe Plotard