On est sûr que vous l’avez déjà lue en entier, mais au cas où…
Voilà le lien vers la feuille de route de l'ingénierie et du génie écologiques : https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/documents/MTE_DGALN-Feuille-de-route-ingenierie.pdf
Elle a été officiellement présentée par le Ministères Aménagement du territoire Transition écologique la semaine dernière et elle fixe les priorités du secteur à l’horizon 2030.
Son objectif est de faire en sorte que le recours aux compétences et aux outils du génie écologique se systématise dans les projets d’aménagement des territoires, de préservation et de restauration de la biodiversité, de renaturation des espaces… Tout en renforçant les exigences de qualité à l’égard des professionnels du secteur.
Pourquoi cette ambition ? Parce que la filière est aujourd’hui en première ligne pour répondre aux enjeux environnementaux de notre époque et aux exigences réglementaires qui en découlent : aires protégées, zéro artificialisation nette des sols, solutions fondées sur la nature, gestion de l’eau, adaptation au changement climatique, renaturation des villes, espèces exotiques envahissantes, etc.
Dans cette optique, la feuille de route décline six axes stratégiques :
- Mobiliser les maîtres d’ouvrages et gestionnaires d’espaces naturels
Il s’agit notamment d’accélérer l’intégration de l’ingénierie et du génie écologiques dans l’action des collectivités locales et de mieux guider la commande publique au profit de professionnels de qualité.
- Soutenir le développement économique de la filière
Cela implique, entre autres, de mieux identifier les entreprises du secteur (par exemple par la création d’un code NAF dédié), ou d’anticiper l’évolution future des métiers, des pratiques et des besoins qui leur sont liés (savoirs-faire professionnels, produits d’assurances, approvisionnement en semences…).
- Former des étudiants et faire monter en compétence les professionnels
Alors que 7200 postes seront à pourvoir chaque année jusqu’en 2030, cet axe vise à promouvoir les métiers et les formations qui s’y rapportent, développer un réseau national d'enseignants et d’experts, et s’assurer de la qualité des formations via un dispositif de labellisation.
- S’appuyer sur la recherche et l’innovation
L’objectif est de continuer à améliorer les connaissances, les outils et les méthodes pour accroître l’efficacité des actions de terrain, et de permettre à la France de conserver une position de leader à l’international sur ces sujets.
- Communiquer largement pour promouvoir l'ingénierie écologique, notamment auprès des acteurs publics et privés des territoires
- Installer et structurer une gouvernance nationale de la filière, couvrant la métropole et l'outremer
Et maintenant, comme le dit la ministre Agnès Pannier-Runacher en intro de cette feuille de route : "Soyons ambitieux ; faisons de l’ingénierie et du génie écologiques des piliers de la souveraineté environnementale et économique de la France !"