Il faut qu’on vous donne des nouvelles du projet de recherche qu’on mène sur les clôtures et leur impact écologique.
Démarré début 2024, le projet Polymor-FENCE vise à analyser et comprendre les impacts des clôtures associées aux centrales photovoltaïques sur la biodiversité et la continuité écologique des milieux naturels.
En mobilisant une approche intégrée combinant observations de terrain, intelligence artificielle et modélisation spatiale, le projet développe des outils innovants destinés à anticiper et à atténuer ces effets.
Aujourd’hui se tenait le deuxième COTECH, auquel ont participé des institutions publiques, des associations de protection de la nature, des développeurs ENR et des chercheurs.
Caryl Buton, partenaire du projet avec son cabinet X-AEQUO, a notamment présenté une classification détaillée des typologies de clôtures observées sur le terrain. L’objectif est de prendre en compte, dans l’analyse des impacts, divers paramètres tels que la nature des matériaux (ex : grillages métalliques fixes), les variations de hauteur, les caractéristiques de maillage ou les dispositifs d’ancrage au sol.
Du côté de TerrOïko, notre collègue Gendron Lucie a créé une carte nationale de sensibilité écologique vis-à-vis des clôtures. Cette dernière vise à identifier les zones à forts enjeux de conservation où l'implantation de clôtures est susceptible d'engendrer des effets négatifs significatifs.
Romain Wenger, PhD, chercheur au sein du Laboratoire Image Ville Environnement (LIVE) à l’Université de Strasbourg, collaborant avec Eric Maire et Cybill Staentzel, ont fait le point sur l'apport de l’IA dans le projet. Il a présenté les travaux de détection automatique des clôtures à partir d'images aériennes. Après avoir constitué un jeu de données d’images, s'appuyant sur la publication en cours de revue “Wenger, R., et al. 2024. MultiFranceFences: A novel deep learning dataset for automated fence detection from multimodal aerial imagery”, il a développé des algorithmes d'apprentissage profond qui permettront de cartographier les clôtures à grande échelle.
Qu’est-ce qui nous attend désormais ?
Une autre partie du projet, consacrée à la modélisation de scénarios d'aménagement, est en train de démarrer. Elle a pour objectif de comparer les impacts avec et sans clôture.
Dans une perspective opérationnelle, on va aussi bientôt utiliser une application QField dédiée à la collecte de données de terrain. Elle permettra d’affiner la carte des clôtures issue de l’analyse d’images aériennes par IA.
Et toutes ces données devraient être rendues accessibles aux partenaires extérieurs du projet l’année prochaine !