En écologie, proximité géographique ne rime pas forcément avec facilité d’accès.

Lorsqu'ils quittent un lieu de vie pour aller s’installer dans un nouvel habitat, les animaux se déplacent en fonction des contraintes du paysage, c’est-à-dire des milieux naturels qu’ils rencontrent.

Plutôt que la distance géographique, c’est donc la proximité « fonctionnelle » entre l’habitat de départ et celui de destination qui conditionne ces mouvements de dispersion.

Mais si ce n’est pas en mesurant des distances, comment évaluer ce degré de proximité ?

La renaturation des zones urbaines bénéficie aujourd’hui d’un soutien commun des populations et des pouvoirs publics. On vante ses bénéfices en termes de lutte contre les îlots de chaleur, de stockage du carbone, de régulation hydraulique, de désimperméabilisation des sols, de production agricole locale... Et de restauration de la biodiversité.

Mais il ne suffit pas de végétaliser des espaces pour restaurer la biodiversité.

Le 4 avril 2023, il y a un événement que vous ne devez pas manquer si vous vous intéressez aux réseaux écologiques.

L’Office français de la biodiversité, PatriNat et le Ministère de la Transition écologique organisent une journée d'échanges techniques consacrée aux nouvelles approches de trames qui ont émergé ces dernières années dans la continuité de la trame verte et bleue.

Chose promise, chose (bientôt) dûe ! La version commerciale de SimOïko, notre logiciel de simulation de la vie des espèces, est en voie d’achèvement.

En attendant son lancement officiel, la plateforme est déjà dans les mains de bêta-testeurs de luxe : nous l’avons déployée auprès des équipes du CEA de Cadarache dans le cadre d’une collaboration scientifique au long cours.

Avis aux développeurs de ZAC (zones d’aménagement concerté) en Ile-de-France : l’Autorité Environnementale ne laisse plus passer les projets sans que soient évalués leurs impacts sur les fonctionnalités des réseaux écologiques à large échelle.

En seulement quelques mois, nous avons ainsi été sollicités dans le cadre de trois projets de ZAC franciliennes, pour réaliser des études complémentaires suite à un premier examen par l’Autorité environnementale (Ae) ou sa déclinaison régionale (MRAe Ile-de-France).

Comment développer, à l’avenir, des réseaux de transport à la fois fiables, efficaces et respectueux de la biodiversité ? C’est le vaste sujet auquel est consacré le projet européen Bison, dont TerrOïko est l’un des principaux contributeurs en France.

Piloté depuis 2017 par l’Office français de la biodiversité (OFB), le programme des Atlas de la biodiversité communale (ABC) a déjà conduit plus de 800 collectivités locales à se doter de ce type d’outil. Son objectif est, pour les communes et leurs habitants, de mieux connaître et préserver la biodiversité sur leur territoire.

En analysant plusieurs ABC existants, notre collègue Jérémie Senut a cependant identifié deux limites à la démarche actuelle :

La lutte contre les impacts des activités humaines sur la biodiversité s’affine, et avec elle les trames écologiques se perfectionnent. Chez TerrOïko, nous démarrons pour le compte du Parc naturel régional (PNR) Scarpe-Escaut une étude visant à élaborer cinq nouvelles trames. On va en voir de toutes les couleurs !

Opposition aux retenues collinaires, manque de neige dans les stations de ski, invalidation par la justice d’une centrale hydroélectrique tout juste construite : dans les montagnes françaises, les questions environnementales agitent l’actualité depuis plusieurs semaines.

Comment évaluer les effets des infrastructures d’énergie renouvelable sur la capacité des espèces volantes à se nourrir, et donc à se maintenir à long terme ? Pour répondre à cette question, nous avons développé une méthode basée sur la simulation des territoires de chasse. N’hésitez pas à en parler avec notre spécialiste du sujet, Denis Maréchal, qui sera présent cette semaine au Forum EnerGaïa.