Après deux ans et demi de travail, le projet européen Bison touche à sa fin.
Le séminaire international de présentation des résultats aura lieu à Strasbourg du 5 au 9 juin, avec le soutien de la Commission européenne, du Conseil de l'Europe, du Programme des Nations-Unies pour l'environnement et de l'OCDE.
Et on y sera évidemment !
En matière d’environnement, il serait tentant de considérer que, si les recommandations issues de la recherche scientifique ne sont pas suivies d’effet sur le terrain, lorsque vient le moment pour les acteurs locaux de décider et d’agir, c’est parce que ces derniers choisissent de négliger la science.
Nous pensons plutôt que le problème, ou une partie en tout cas, vient d’une mauvaise intégration de l’information scientifique dans les processus de décision.
Il y a longtemps que nous n'avons pas présenté les nouveaux arrivés et les derniers changements dans les équipes de TerrOïko. C'est parti pour une grande séance de rattrapage !
D’abord, notre pôle de chargés d’études s’est enrichi de trois nouveaux membres au cours des derniers mois.
En écologie, proximité géographique ne rime pas forcément avec facilité d’accès.
Lorsqu'ils quittent un lieu de vie pour aller s’installer dans un nouvel habitat, les animaux se déplacent en fonction des contraintes du paysage, c’est-à-dire des milieux naturels qu’ils rencontrent.
Plutôt que la distance géographique, c’est donc la proximité « fonctionnelle » entre l’habitat de départ et celui de destination qui conditionne ces mouvements de dispersion.
Mais si ce n’est pas en mesurant des distances, comment évaluer ce degré de proximité ?
La renaturation des zones urbaines bénéficie aujourd’hui d’un soutien commun des populations et des pouvoirs publics. On vante ses bénéfices en termes de lutte contre les îlots de chaleur, de stockage du carbone, de régulation hydraulique, de désimperméabilisation des sols, de production agricole locale... Et de restauration de la biodiversité.
Mais il ne suffit pas de végétaliser des espaces pour restaurer la biodiversité.
Le 4 avril 2023, il y a un événement que vous ne devez pas manquer si vous vous intéressez aux réseaux écologiques.
L’Office français de la biodiversité, PatriNat et le Ministère de la Transition écologique organisent une journée d'échanges techniques consacrée aux nouvelles approches de trames qui ont émergé ces dernières années dans la continuité de la trame verte et bleue.
Chose promise, chose (bientôt) dûe ! La version commerciale de SimOïko, notre logiciel de simulation de la vie des espèces, est en voie d’achèvement.
En attendant son lancement officiel, la plateforme est déjà dans les mains de bêta-testeurs de luxe : nous l’avons déployée auprès des équipes du CEA de Cadarache dans le cadre d’une collaboration scientifique au long cours.
Le changement climatique étant l’une des cinq causes majeures de disparition des espèces, il est tentant de penser qu’en réduisant l'impact carbone de nos activités, on fait aussi un geste pour la biodiversité.
C’est en fait beaucoup plus complexe, voire totalement faux dans certains cas.
Avis aux développeurs de ZAC (zones d’aménagement concerté) en Ile-de-France : l’Autorité Environnementale ne laisse plus passer les projets sans que soient évalués leurs impacts sur les fonctionnalités des réseaux écologiques à large échelle.
En seulement quelques mois, nous avons ainsi été sollicités dans le cadre de trois projets de ZAC franciliennes, pour réaliser des études complémentaires suite à un premier examen par l’Autorité environnementale (Ae) ou sa déclinaison régionale (MRAe Ile-de-France).
Comment développer, à l’avenir, des réseaux de transport à la fois fiables, efficaces et respectueux de la biodiversité ? C’est le vaste sujet auquel est consacré le projet européen Bison, dont TerrOïko est l’un des principaux contributeurs en France.